Peintre, inventeur, ingénieur, scientifique, humaniste ou encore philosophe, Léonard de Vinci incarne l’esprit universaliste de la Renaissance, dont il demeure le symbole majeur. Sa vie est rythmée par des séjours incessants dans les cours italiennes, jusqu’à l’invitation de François Ier à venir s’installer au château du Clos Lucé.
La formation de Léonard de Vinci (1452-1481)
Fils naturel d’un notaire Piero da Vinci et d’une simple paysanne, Léonard naît à Vinci, en Toscane, le 15 avril 1452.
À l’âge de 14 ans, il rejoint son père à Florence et entre dans l’atelier du réputé peintre, sculpteur et orfèvre Andrea del Verochio pour y faire son apprentissage. À 26 ans, ayant déjà acquis une belle réputation d’artiste peintre Léonard quitte son maître et monte son propre atelier.
Au service du duc de Sforza de Milan (1481-1499)
En 1482, Léonard de Vinci s’installe à Milan au service du duc Ludovic Sforza. Ici Léonard développe son génie créatif et sa renommée. Ses activités sont multiples : il est peintre (c’est à cette époque qu’il peint La Cène), sculpteur, mais aussi ordonnateur de spectacles, ingénieur et architecte réfléchissant à une cité idéale.
Artiste et ingénieur pour Mantoue, Venise et Florence (1499-1506)
En 1499, quand les Français entrent dans Milan, Léonard se rend à Mantoue et à Venise où il conçoit des plans pour la défense de la ville contre les Turcs. En 1503, il est de retour à Florence et participe à des travaux d’hydraulique. Mais la peinture est toujours au centre de son activité et c’est en 1503 qu’il entame le portrait de Mona Lisa qui deviendra La Joconde.
La passion des sciences à Milan (1506-1513)
Appelé en 1506 par le gouverneur français de Milan, Charles d’Amboise, Léonard se passionne pour les sciences. Il dessine à peu près tout ce qu’il rencontre : humains, animaux, plantes, mécanismes... Il a même le rare privilège d’avoir accès à des cadavres humains, dont il dissèque et étudie minutieusement l’anatomie interne.
C’est dans cette période qu’il rencontre aussi Francesco Melzi et Salai, ses apprentis, qui l’accompganeront plus tard en France.
À Rome, au service des Médicis (1513-1516)
Léonard vit ses dernières années italiennes à Rome, au service des Médicis, qui dirigent quasiment le pays et protègent l’artiste depuis longtemps. Mais la concurrence de Raphaël et de Michel-Ange, étoiles montantes de la peinture et de la sculpture, est rude... Alors à la mort de son mécène romain, Léonard se cherche un nouvel appui.
Léonard de Vinci au Clos Lucé (1516-1519)
En 1515, la bataille de Marignan donne le pays milanais à François Ier, qui, fasciné par ce "grand philosophe", convie Léonard en France. L’année suivante, l’artiste arrive au Château du Clos Lucé après un périple à dos de mulet à travers les Alpes, accompagné de deux disciples. Il a emporté avec lui trois peintures : La Joconde, Saint Jean-Baptiste, Sainte Anne la Vierge et l’enfant. Léonard est nommé « premier peintre, ingénieur et architecte du roi » et reçoit une pension de 1000 écus d’or par an. En 1519, l’artiste s’éteint au Clos Lucé à l’âge de 67 ans.